Pierre Émile Gaston Adelgeist dit Pierre Piérade ou Piérade, né le dans le 8e arrondissement de Paris et mort le à l'hôpital Bichat dans le 18e arrondissement de Paris, est un artiste lyrique et comique de music-hall, un acteur de théâtre et de cinéma français.
Biographie
Pierre Adelgeist est le deuxième enfant de Charles (né Camille) Adelgeist, architecte parisien , et de Marie Julie Catherine Charlotte Lemaire. Il a deux sœurs, Jeanne (née en 1883) et Marguerite Marie (née en 1888).
Dans la lignée de son père – qui le voit en continuateur de son œuvre – il entreprend des études d'architecture à l'école des Beaux-Arts. Mais il les abandonne avant d'entamer une carrière au théâtre dès le début des années 1900,, d'abord sous son véritable nom,.
En , Pierre Adelgeist devient, avec un impresario du nom de Victor Sylvestre, l'un des deux principaux actionnaires de la Société d'exploitation de l’Alhambra Théâtre (dite « Victor Sylvestre et Cie »), fondée à l'occasion de la reprise de l’Alhambra de Rouen. Pierre Adelgeist prend la direction de l'établissement, mais la société est rapidement liquidée, en , après que Sylvestre s'est enfui et est déclaré en faillite personnelle.
En 1910, quelques mois après la mort de son père, sa carrière théâtrale démarre véritablement, cette fois sous le nom de scène Piérade. À partir de 1911, il apparaît dans plusieurs revues et opérettes de Rip. Des critiques le décrivent à ses débuts comme un « comique plein d'avenir » et soulignent sa « puissance comique ». En 1914, il est mobilisé au sein de la 70e division d'infanterie,. Blessé à deux reprises, il bénéficiera par la suite d'une pension militaire d'invalidité partielle.
Au cinéma, après trois courts métrages français muets en 1914, 1921 et 1922, il apparaît dans près de cinquante films français parlants (ou coproductions, franco-allemandes principalement), entre 1930 et 1936. Toutefois, malgré ses qualités, il est souvent cantonné à des seconds rôles de caractère ou à de petits rôles parfois non crédités. Piérade joue ses deux derniers rôles au cours du second semestre 1936 : dans L'Homme du jour de Julien Duvivier durant l'été, puis en novembre dans un court métrage de Jacques de Casembroot et Gilbert de Knyff.
Malade, sa carrière en berne, il meurt à l'âge de 52 ans à l'hôpital Bichat,. Selon sa volonté, sa mère n'envoie aucun faire-part de décès et ses obsèques ont lieu dans l'intimité. Seul un encart annonçant sa mort paraît trois semaines plus tard dans la presse. Le , dans l'édition de cinq heures du quotidien Le Jour, on peut lire : « Une triste nouvelle nous est parvenue hier. L'excellent comédien Piérade est mort. » La nouvelle sera reprise les jours suivants dans quelques journaux, sans autre commentaire.
Entre-temps, Piérade avait été inhumé le 4 août au cimetière de Montparnasse (10e division).
Théâtre (liste partielle)
- 1910 : La Vierge folle, pièce en 4 actes d'Henry Bataille, au théâtre du Gymnase () : le garçon d'hôtel
- 1911 : Mimi la Vache, pièce réaliste de Jack Abeillé, au Little-Palace ()
- 1911 : Madame Hercule, comédie en 1 acte d'André de Lorde et Georges Martignac, au théâtre Mondain (février)
- 1911 : Le Deuxième Larron, pièce en 1 acte de Jean Samois, au théâtre Femina (avril)
- 1911 : V'lan !, revue en 2 actes et 7 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Willy Redstone, au théâtre Femina (juin) : Ange / un académicien / le chef / le deuxième témoin
- 1911 : Revue sans-gêne, revue en 2 actes et 12 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, au théâtre Réjane (décembre)
- 1912 : L'Aigrette, pièce en 3 actes de Dario Niccodemi, au théâtre Réjane () : Flavigny
- 1912 : Les fils Touffe sont à Paris, opérette-revue en 3 actes et 7 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Fernand Mallet, au théâtre Femina () : un provincial / l'agent / un garçon de recette / Lajeunesse / Toledo
- 1912 : L’Éternelle Valse, opérette en 1 acte et 2 tableaux de Léo Fall, au Folies-Bergère (août) : Hans
- 1912 : Paris fin de règne, revue en 2 actes de Rip et Jacques Bousquet, au théâtre des Capucines () : le caporal / l'automobiliste / l'agent Vermuche
- 1913 : Et patati et patata !, revue en 2 actes de Georges Nanteuil, au théâtre des Capucines (1er avril) : l'employé des Postes / le plaisant
- 1913 : Les Petits Crevés, ou Henri III et sa petite cour, folie-opérette en 2 actes et 4 tableaux de Rip et Jacques Bousquet, musique de Willy Redstone, au théâtre des Capucines () : le duc de Joyeuse
- 1914 : Entrez donc !, revue en 2 actes de Michel Carré et André Barde, au théâtre des Capucines () : le garçon de Parsifal / Bobby / Don Boléro / Arnold
- 1914 : Oh ! pardon..., revue en 2 actes de Paul Ardot et Jean Bastia, au théâtre des Capucines () : le bouif / Descartes
- 1920 : À la spapa, revue de Charles-Alexis Carpentier et Marcel Sérano, théâtre du Perchoir (juillet)
- 1920 : Gigoletto, opérette bouffe, musique d'Albert Chantrier, livret de Robert Dieudonné et Rip, La Cigale : Fridolin
- 1920 : Le Scandale de Deauville, comédie de Rip et Régis Gignoux, au théâtre des Capucines ()
- 1921 : Si que je s'rais roi, fantaisie-revue en 2 actes de Rip et Régis Gignoux, théâtre des Capucines
- 1921 : Les Bijoux indiscrets, revue-opérette, musique de Léo Daniderff, livret et lyrics de Pierre-Louis Flers, Concert Marjal : Rajah Mangogul
- 1922 : Le bel ange vint..., comédie en 3 actes et 20 tableaux de Rip, costumes de Paul Poiret, au théâtre Michel () : Estève
- 1923 : En bombe, comédie-bouffe de Henry Kistemaeckers, mise en scène de Robert Clermont () : le commissaire
- 1925 : Pépète, opérette en trois actes, musique de José Padilla Sánchez, livret de Didier Gold, Robert Dieudonné et Charles-Alexis Carpentier, au théâtre de l'Avenue () : Arsène
- 1928 : Un joli monsieur, opérette, musique de Pascal Bastia, livret de Jean Bastia et Paul Cloquemin, Théâtre Comœdia : l'américain
- 1930 : Le Comte de Boccace, opérette, musique d'Albert Chantrier, livret de Robert Dieudonné et Rip, Concert Mayol : Landry
- 1932 : La Pâtissière du village ou Madeleine, pièce d'Alfred Savoir, mise en scène de Louis Jouvet, au théâtre Pigalle () : le vicomte
Filmographie
Distinction
- Croix de guerre – avec citation à l'ordre de la division.
Iconographie
1912-1913 : série de dessins d'Yves Marevéry représentant Piérade dans différents spectacles. Bibliothèque nationale de France, département des Arts du spectacle [1]
Notes et références
Notes
Références
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- AllMovie
- Allociné
- Filmportal
- IMDb
- Unifrance
- Ressource relative au spectacle :
- Les Archives du spectacle
- Pierre Piérade ( photos) sur l’Encyclopédie de la Comédie Musicale en France
- Filmographie partielle sur Ciné-Ressources
- Filmographie partielle photo sur DvdToile
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